Relever le défi français
En septembre, Statkraft s’est implanté à Lyon, marquant le début de ses activités en France. D'ici 2030, de nombreuses concessions hydroélectriques en France seront renouvelées, et Statkraft a des projets ambitieux en se portant candidat pour certaines d’entre elles.
Statkraft s'est fixé pour objectif de se développer en Europe, et la France est le nouveau marché d’implantation pour l'entreprise avec le renouvellement des concessions hydroélectriques. Ainsi, des concessions significatives feront l'objet d'un appel d'offres dès 2010, et Statkraft espère décrocher rapidement une licence d’exploitation pour marquer l’implantation de l’entreprise sur le marché français.
« La concurrence sera rude, mais Statkraft dispose de tous les atouts pour réussir. Nous sommes un acteur majeur de l'hydroélectricité, y compris au niveau européen », affirme Emmanuel Soetaert, Président Statkraft France SAS.
Renouvellement des concessions
La production hydroélectrique annuelle de la France atteint quelque 70 TWh, soit un peu plus de la moitié de celle de la Norvège. Des concessions, équivalant à un cinquième de la capacité de production installée, seront soumises à appel d'offres d'ici 2020. Une proportion encore supérieure sera remise en compétition entre 2020 et 2030.
« 11 500 MW doivent être renouvelés dans la période 2012 - 2030 et peuvent donc théoriquement changer d'exploitant », explique M. Soetaert.
Traditionnellement, la majorité des centrales hydroélectriques françaises étaient aux mains d'EDF, géant français de l'énergie et entreprise publique. Au cours des dernières années, le marché s'est progressivement ouvert à de nouveaux acteurs, qu'ils soient français ou étrangers. Concernant le renouvellement des concessions hydroélectriques, tous les acteurs historiquement dominants ont désormais perdu leurs droits préférentiels et le marché énergétique français est en pleine mutation.
Davantage d'énergies renouvelables et flexibles
Dans le domaine de l'électricité, les exigences de souplesse deviennent de plus en plus fortes, notamment en France, où la production électrique est principalement issue du nucléaire. Cela entraîne directement une nécessité de développer la production hydroélectrique. Dans les faits, l'essentiel du potentiel d'expansion a déjà été exploité dans les centrales de grande envergure, mais des analyses indépendantes ont révélé un potentiel de développement de 28 TWh susceptible de faire l'objet d'un appel d’offres. Là aussi, Statkraft fera acte de candidature.
Du fait des directives de l'Union européenne, la France est soumise à des objectifs climatiques très stricts : la part des énergies renouvelables, qui se situe actuellement aux alentours de 12 %, devra atteindre 23 % en 2020.