Projet agrivoltaïque au sol de Châtres sur Cher
Le projet de Châtres-sur-Cher est situé en Grande Sologne dans la Communauté de Communes Romorantinais et Monestois. Il se divise en deux zones séparées par l’autoroute A85.
L’objectif est de permettre l’installation d’un jeune agriculteur sur une surface de 72 ha dans un secteur avec une forte déprise agricole. Le projet s’est construit autour de la ferme du Jarrier et vise à réunir des conditions favorables à l'installation de l'exploitant et à garantir la pérennité de l'activité agricole.
Nos priorités se sont portées sur :
- La cohérence du projet agricole : Le projet a été conçu pour permettre une installation sur l'ensemble de l'exploitation du Jarrier et des parcelles des Brosses, avec une superficie totale de 72,46 ha dont 32,4 hectares seront occupés par des panneaux photovoltaïques et un élevage ovin. L’élevage est adapté aux terres à faible potentiel agronomique. Sur les autres parcelles, un atelier complémentaire viendra renforcer la solidité de l’exploitation agricole.
- La production d’énergie verte : la centrale photovoltaïque permettra de produire chaque année environ 34 MWh.
- L’insertion paysagère et environnementale : pendant plus d’un an, des études ont été menées pour intégrer harmonieusement le projet dans son environnement. Le site a été adapté en monopieux pour faciliter l'entretien sous les panneaux et des mesures environnementales ont été prises pour favoriser la biodiversité locale.
Le projet en quelques chiffres
-
29,6 MWcPuissance installée
-
72,46 hectaresSurface du parc
-
7 435 foyersNombre de foyers alimentés
Plan du projet agricole et photovoltaïque
Calendrier prévisionnel
Questions fréquentes
Dès ses prémices, le projet de centrale solaire a eu pour objectif d’installer un agriculteur sur l’exploitation du Jarrier dont les parcelles ne sont plus cultivées depuis 2017.
L’exploitant, la Chambre d’Agriculture, le bureau d’études agricoles et Statkraft ont travaillé afin de réunir toutes les conditions d’installation et assurer la pérennité de celle-ci.
L’élevage ovin a été identifié comme l’atelier le plus pertinent au regard du potentiel agronomique des terrains ainsi que des synergies existantes avec le photovoltaïque. Cependant, afin de s’assurer de la viabilité économique et de la durabilité environnementale de l’exploitation, une deuxième activité agricole à plus haute valeur ajoutée est prévue sur les autres parcelles de l’exploitation.
Une recherche a été menée à l’échelle de la communauté de communes afin d’identifier un potentiel site pollué ou artificialisé (BASIAS/BASOL). Aucun autre site ne permettait une production d’électricité similaire sans enjeux rédhibitoires.
Le choix s’est orienté vers une zone sans production agricole et avec une potentialité agronomique des sols de très faible à moyenne (étude agro-pédologique).
D’un point de vue environnemental, le site présente les caractéristiques d’un milieu qui se referme et qu’il est intéressant de maintenir ouvert pour la biodiversité.
Enfin, sur le volet paysage, la zone n’est pas en visibilité directe avec des habitations et ne présente pas d’enjeux paysager important en raison de sa proximité avec l’autoroute.
Lorsque le plan d’implantation a été dessiné, plusieurs éléments ont été pris en compte :
- Agricole : Préservation des parcelles identifiées comme les plus intéressantes d’un point agricole, notamment pour du maraîchage.
- Environnement : Evitement des zones humides fonctionnelles et des enjeux identifiées (exemple : préservation des mares).
- Paysage : intégration paysagère, notamment en évitant d’entourer le corps de ferme de panneaux photovoltaïques.
Plusieurs adaptations ont été réalisées afin de placer l’activité agricole au centre du projet et de faciliter le travail de l’exploitant :
- La distance entre deux rangées de panneaux est de 6 mètres de pieux à pieux.
- Les panneaux ont été réhaussés à 1,2 m au point le plus bas.
- Le site a été adapté en structures monopieux afin de faciliter l’entretien sous les panneaux.
- Des chemins centraux ont été ajoutés.
- Des portails ont été ajoutés pour l’éleveur.
- Des abreuvoirs seront placés dans chaque paddocks.
Une installation photovoltaïque ne génère pas de gaz à effet de serre, ne produit aucun déchet dangereux et n’émet pas de polluants durant son fonctionnement. Lors du démantèlement, on considère aujourd’hui que 94% des matériaux d’un panneau solaire sont recyclables.
Selon l’Association européenne du photovoltaïque, en 2030 le solaire permettra de réduire les émissions mondiales de CO2 de 1,6 milliard de tonnes par an. A son échelle, le projet de Châtres-sur-Cher produira environ 34 MWh par an d’électricité verte.
Une centrale au sol entraîne différentes retombées au niveau local. La commune, l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) et le département perçoivent des revenus fiscaux qui participent au développement du territoire. Parmi ces taxes, l’IFER (Imposition Forfaitaire des Entreprises de Réseaux) s’élève à 3,394 €/kW installé par an.
De plus, le développement de projet solaire photovoltaïque contribue au développement de filières d’emplois spécifiques et non délocalisables liés notamment aux études, à l’installation et à la maintenance du parc. Enfin, le projet permettra l’installation d’un jeune agriculteur avec des retombées positives sur le secteur agricole.